Tout savoir sur l’état des lieux de sortie : procédure, document, dépôt de garantie et récupération des clés

Tout savoir sur l’état des lieux de sortie : procédure, document, dépôt de garantie et récupération des clés

4 novembre 2025 Non Par admin

Dans le monde de la location, l’état des lieux de sortie occupe une place centrale lors du départ d’un locataire. Ce document engage aussi bien le bailleur que le futur ex-locataire, et conditionne souvent la restitution du dépôt de garantie. Saviez-vous qu’une réalisation correcte de cette étape limite les différends susceptibles de finir devant la justice ? Découvrons ensemble comment garantir un état des lieux conforme à la loi, en passant par la remise des clés, le respect de la date de réalisation, jusqu’aux notions de dégradations et de vétusté.

Qu’est-ce que l’état des lieux de sortie ?

L’état des lieux de sortie désigne le constat effectué entre locataire et bailleur au moment où le logement est rendu. Cette démarche permet de comparer l’état du logement à celui décrit dans l’état des lieux d’entrée. Ces deux documents encadrent la protection de chacune des parties et servent de référence pour déterminer la responsabilité en cas de litige sur la restitution du dépôt de garantie.

La réglementation impose que ce document soit réalisé conjointement ou par un commissaire de justice, si l’une des parties refuse d’y assister ou ne se présente pas. Cette étape formalise également la fin du contrat de location et fixe la date qui sert de point de départ aux délais légaux, notamment pour rendre le dépôt de garantie.

Comment se déroule la réalisation de l’état des lieux de sortie ?

Lorsqu’arrive la fin du bail d’habitation, le locataire prévient le propriétaire afin de convenir d’une date de réalisation. Ce rendez-vous doit être fixé à un moment pratique pour chaque partie, juste avant la remise des clés définitive.

L’ensemble des pièces et équipements du logement sont minutieusement examinés. Une comparaison avec le modèle d’état des lieux d’entrée ce jour-là s’avère indispensable, car la moindre différence peut influencer la décision concernant les éventuelles réparations ou retenues sur la caution.

Qui rédige le document ?

Le document d’état des lieux de sortie peut être rédigé directement par les locataires et le bailleur, en utilisant un modèle d’état des lieux respectant les exigences légales. Le recours à un professionnel comme un commissaire de justice (anciennement huissier de justice) intervient surtout si un désaccord existe ou si l’une des parties demande sa présence.

Un modèle d’état des lieux comprend généralement les informations obligatoires : identités, adresse, relevé des compteurs, description pièce par pièce, observations sur la vétusté, et signature des deux protagonistes.

Quels documents fournir lors de l’état des lieux de sortie ?

Certaines pièces doivent systématiquement accompagner cette étape, pour éviter toute ambiguïté après la remise des clés. La liste suivante facilite la préparation :

  • État des lieux d’entrée original
  • Bail d’habitation signé
  • Documents attestant des travaux réalisés pendant la location
  • Dernier avis de paiement des loyers
  • Relevés des compteurs au jour du départ

Une fois l’état des lieux établi, chaque partie conserve son exemplaire, preuve essentielle en cas de contentieux ultérieur.

Remise des clés et conséquences sur la location

Après la signature du document, vient la fameuse étape de la remise des clés. Ce geste symbolique marque la rupture officielle du contrat de location. Dès ce moment, le locataire libère totalement le logement et le bailleur reprend possession du bien.

Le contrat de location prend fin à la date convenue, déterminée précisément lors de la dernière rencontre et inscrite clairement dans le document. C’est également à partir de cette date que le délai légal pour la restitution du dépôt de garantie commence à courir.

Quelles démarches suivent la remise des clés ?

Une fois que les clés ont été remises, il incombe au propriétaire de restituer le dépôt de garantie dans un maximum d’un mois, sous réserve d’absence de dégradations constatées lors de l’état des lieux de sortie.

En cas de désaccord lié à la vétusté ou aux dégâts, le bailleur peut retenir une somme correspondant aux travaux nécessaires. Un justificatif des dépenses effectuées doit alors être communiqué au locataire, pour respecter un cadre conforme à la loi.

Que faire en cas de litiges entre locataire et bailleur ?

Si des divergences subsistent malgré la clarté du document, la médiation reste privilégiée avant toute démarche auprès de la justice. De nombreux conflits trouvent une solution amiable grâce à une discussion posée entre les deux parties.

Le recours au commissaire de justice intervient en ultime recours. Il peut établir un rapport officiel sur la situation du logement, qui fera foi devant un tribunal si besoin.

Gestion de la vétusté, des dégradations et de la restitution du dépôt de garantie

Déterminer la part de responsabilité concernant d’éventuels dommages dépend largement des notions de vétusté et de dégradation. Comprendre cette nuance protège efficacement l’intérêt du locataire et du bailleur lors de la finalisation du bail d’habitation.

La vétusté fait référence à l’usure normale résultant de l’usage quotidien du logement, imputable au temps. En revanche, les dégradations concernent tout ce qui dépasse l’usage normal et peuvent donc entraîner une retenue sur la caution lors de la restitution du dépôt de garantie.

Comment évaluer la vétusté ?

La loi recommande l’utilisation d’une grille de vétusté, souvent annexée au contrat de location. Elle stipule, selon l’ancienneté des éléments, quelle réparation incombe au locataire et laquelle revient au propriétaire.

Ce tableau vise à répartir objectivement les frais, en tenant compte de critères comme la durée d’occupation, la date de réalisation des travaux antérieurs, et la nature des matériaux utilisés dans le logement.

Quels motifs légitiment une retenue sur le dépôt de garantie ?

Les principales raisons de retenue proviennent de dégâts non imputables à la vétusté tels que les trous béants dans les murs, menuiseries endommagées ou équipements cassés. À l’inverse, l’usure classique (peinture légèrement passée, robinet entartré…) ne saurait constituer un motif valable selon la loi.

Pour appuyer une retenue, le propriétaire doit joindre tous les justificatifs adéquats (factures, devis, photographies). Dans le cas contraire, le locataire peut saisir la commission départementale de conciliation et, en dernier recours, une juridiction compétente pour réclamer la restitution du dépôt de garantie.